1555-2006. D’un livre de raison à l’Internet... |
Jehan de Lencquesaing (1555- ?) |
Histoire familiale |
Le premier Lencquesaing, né à Solre-le-Château en Hainaut en 1555, a laissé de lui un beau portrait, réalisé à l’époque de son mariage avec Anne Masson (Anvers, 1579). Une série de lettres romaines finement tracées révèle qu’il avait alors vingt-cinq ans. Ses armes représentées dans le coin supérieur gauche sont d’origine. Sa mise est particulièrement précieuse. Elle est représentée par le peintre peut-être avec plus de chatoiement et de réalisme que le visage lui-même. Il porte une ample chemise brodée d’or sous un solide pourpoint de peau. Une imposante fraise cache son col, ses poignets sont recouverts de dentelle. Sa main droite s’appuie sur un meuble. Sa main gauche, négligemment posée sur un fourreau d’épée très ouvragé. Son port est un privilège de la noblesse, tout comme l’ostension d’un écu timbré. Son épée est retenue autour de la taille par un baudrier et met en évidence l’alliance du jeune marié. Son expression ambiguë est à la fois lasse et habile. Jehan porte en long sautoir une médaille qui représente le visage d’un homme de profil, peut-être Philippe II, peut-être le gouverneur général, peut-être aussi son maître, le marquis d’Havré. Jehan était en effet receveur général des biens de ce puissant rejeton Croÿ. Il fut aussi receveur de Baudour pour le roi et vécut au château de Mons « avec train convenable a un gentilhomme ».
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