1555-2006. D’un livre de raison à l’Internet...

Dominique-Jean-Jacques de Lencquesaing

(1706-1776)

Histoire familiale

 

Même s’il a revêtu une belle cuirasse chamarrée de rouge et or pour poser devant le peintre, Dominique-Jean-Jacques de Lencquesaing (1706-1776) ne s’adonna que peu de temps (après ses années de collégien chez les jésuites de Douai et jusqu’à son mariage sans doute) à l’essentiel de l’idéal nobiliaire, le métier des armes.

Tôt orphelin, ce fut son grand-père Rogier, avocat au parlement de Paris, qui l’établit avec une belle dot en 1733 au château de Molpas à Mérignies à Marie-Josèphe-Eugénie Dupuich, d’une famille aisée d’anciens brasseurs récemment anoblie, considérée et respectée à Béthune. Il eut le malheur de perdre assez tôt son épouse (1748) et cinq de leurs huit enfants.

L’incendie de leur maison à Saint-Omer en 1737 le décida à s’intéresser au vieux château de Laprée, sur la seigneurie acquise par son grand-père en 1669. Sur les plans de Jean-Louis Chipart, géomètre arpenteur, il fit bientôt élever l’actuel corps de logis, achevé en 1740.

Il acheta en 1760 la charge héréditaire de grand bailli de Saint-Omer à la famille de Beauffort.   

Cet homme épris de tranquillité, de mœurs simples et très pieux, représente sans doute assez bien la moyenne noblesse de la France du Nord. Il a laissé à l’historien d’abondantes archives qui nous permettent de dégager les traits essentiels d’une attitude noble dans le monde d’avant 1789.

 

Karl-Michael HOIN, « Dominique-Jean-Jacques de Lencquesaing (1706-1776) et son château de Laprée », article proposé au Bulletin de la Société des Antiquaires de la Morinie, 2006.