1555-2006. D’un livre de raison à l’Internet... |
Lencquesaing |
VII. Louis-Dominique-Joseph de Lencquesaing, né le 11 décembre 1763 à six heures du soir et baptisé le 14 janvier 1764 en l’église Saint-André de Lille ayant été ondoyé le même jour par permission de l’évêque de Tournai. Il eut pour parrain Dominique-Jean-Jacques de Lencquesaing, son grand-père du côté paternel, et pour marraine Marie-Lucrèce-Joseph de Fourmestraux (épouse de Philippe-Louis Aronio, écuyer, seigneur de Lestrée), sa grand-mère du côté maternel. Il indique encore la titulature de l’ancien régime dans le livre de raison : « moÿ Louis Dominique Joseph De Lencquesaing escuÿer seigneur de quiestede, lapree, cho[que], mesplau […] » Il entra comme cadet gentilhomme au régiment de Picardie le 3 juin 1779, fut sous-lieutenant au même régiment (1781) puis lieutenant en la compagnie de Darche de Vaurr (1788). Il démissionna en 1791 après l’arrestation du roi Louis XVI à Varennes puis passa dans l’escadron d’Artois de l’armée des Princes, avec lequel il se trouva au siège de Maastricht (1793). Il fut rayé de la liste des émigrés après avoir prêté le serment de fidélité à la constitution (1803). Il reçut la croix de chevalier de Saint-Louis (1814). Il épousa : 1° le 6 avril 1790 en l’église Saint-André de Lille Elisabeth-Françoise-Amélie Le Maistre, baptisée en l’église Saint-Etienne de Lille le 10 mars 1770, morte à Lille en août 1801, fille de Pierre-Joseph-Albert, écuyer, seigneur d’Anstaing, Gruson… et de Marie-Anne-Françoise van Zeller de Roders ; 2° le 26 janvier 1805 à Lille Reine-Ferdinande-Eugénie de Lencquesaing, sa cousine germaine, née le 22 mai 1771 et baptisée en l’église Saint-Pierre d’Aire, entrée le 30 mai 1778 dans la maison d’éducation de la Noble Famille (rue de La Barre à Lille), morte en son hôtel à Lille le 13 mai 1848, fille de Charles-Louis-François et de Marie-Louise-Joseph de Lencquesaing. Elle fut enterrée au cimetière de Quiestède. Louis-Dominique-Joseph de Lencquesaing mourut à Lille le 26 mai 1854 et fut enterré au cimetière de Quiestède.
De son premier mariage naquirent six enfants :
1. Louis-Dominique-Marie-Camille, né le 21 juin 1791 et baptisé à Lille. Il eut pour parrain Louis-Dominique-Eustache de Lencquesaing, son grand-père du côté paternel, et pour marraine Isabelle-Françoise-Amélie van Zeller de Roders, épouse de Pierre-Albert-Joseph Le Maistre d’Anstaing, sa grand-mère du côté maternel. Il mourut à neuf mois à Tournai le 10 avril 1792.
2. Louis-Dominique-Hippolyte, né le 11 janvier 1793 à Tournai. « Ses parrain et marraine ne sont point connus, l’enfant étant né dans le moment de la Terreur révolutionnaire », écrit Louis-Dominique-Joseph de Lencquesaing dans le livre de raison. Il mourut le 25 mai 1797 à Ham en Westphalie.
3. Valentine-Joséphine-Philippine, née le 20 août 1794 à Nimègue. Elle eut pour parrain Jean-Baptiste-Ernest Le Maistre d’Anstaing, écuyer, officier aux Hussards de Bercheny au service d’Autriche, son oncle du côté maternel, et pour marraine Marie-Françoise-Philippine Potteau, épouse de Jean-Baptiste-Marie van Zeller, écuyer, seigneur d’Olnois, sa cousine du côté paternel. Elle mourut à Douai le 1er août 1876. Elle épousa à Lille le 12 avril 1820 Thomas-Alexandre-Edouard Enlart de Guémy, né le 16 octobre 1786 à Saint-Omer. Après des études à Saint-Omer, il fit son droit à Paris et se fit admettre en qualité d’avocat près la cour impériale. A l’âge 25 ans, il se présenta devant la cour de Douai qui le porta sur une liste de candidats à deux places de conseillers auditeurs : un décret impérial l’appela avec M. Lefebvre de Troismarquets en juillet 1812 à siéger ensemble. Substitut du procureur général (1817), conseiller à la cour de Douai (1818). Il était le fils de Thomas-Alexis-Joseph (21 octobre 1746-19 février 1830), premier adjoint au maire de Saint-Omer (écuyer, seigneur de Guémy, du Fremetz, La Tour d’Ausques, Saint-Maurice, du Flos, du Pas, subdélégué de l’intendance au département de Saint-Omer) et de Louise-Claire-Joseph Depan (29 juin 1757-21 novembre 1807) (mariage à Saint-Omer (Saint-Sépulcre), 31 décembre 1781). Membre de la société royale et centrale d’agriculture, sciences et arts du département du Nord (1823-1824). (Annuaire de la cour royale de l’académie et de la ville de Douai, article d’Adam d’Aubers, année 1845, p. 181) La famille Enlart de Guémy était de noblesse récente, anoblie par charge de secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Douai Il était cousin au quatrième degré de son épouse par sa mère. Il mourut à Douai le 4 janvier 1844. Tous deux sont enterrés au cimetière de Douai. Dont postérité :
A. Céligne-Joseph-Eugénie (31 janvier 1821 – château de Fouquières, 17 juin 1866), mariée le 26 mai 1841 à Charles-Alexandre Doresmieulx de Fouquières (La Beuvrière, 26 avril 1807 – château de Fouquières, 16 janvier 1888), ancien officier de cavalerie démissionnaire en 1830, fils d’Augustin-Louis (Saint-Omer, 8 novembre 1778 (baptisé à Sainte-Aldegonde) - ?) et de Charlotte-Alexandrine de Beaulaincourt de La Beuvrière. Elève au collège de Douai puis à Saint-Cyr, officier de cavalerie au 9e régiment de cuirassiers, démissionnaire en 1830. Chevalier de la légion d’honneur. Ayant contracté la fièvre typhoïde lors d’une chasse à courre qui l’avait égaré, il demeura diminué par la maladie. Son épouse prit alors la direction de tout : « C’est elle qui fit abattre la basse-cour et reconstruire celle actuelle. Elle dépensa une somme énorme et la famille se trouva dans une situation très pénible. » (Valentine Baudenet d’Annoux née Doresmieulx). De ce mariage naquirent :
a. Edouard-Louis (Douai, 1844 - Saint-Pol-sur-Ternoise, 22 avril 1919), juge d’instruction au tribunal civil de Saint-Pol-sur-Ternoise. Il épousa en mai 1884 Louise de Gallye (qui vivait encore en 1919) de laquelle il vécut séparé au bout de trois ans. Sans postérité. Etudes chez les jésuites à Amiens. Il entra dans la magistrature en juillet 1870 en qualité de juge suppléant au tribunal de Béthune. Juge au tribunal civil de Saint-Pol-sur-Ternoise en novembre 1873 et chargé de l’instruction en avril 1875. Il mourut à Saint-Pol-sur-Ternoise et fut enterré dans la chapelle Doresmieulx dans l’église de Fouquières. « Il était la coqueluche des voisins Bryas, Bertoult, Partz, Canettemont, assistant à tous les dîners et à toutes les chasses. » ; « Il venait passer trois jours par semaine à Fouquières. » (Valentine Baudenet d’Annoux née Doresmieulx)
b. René-Alexandre (Douai, 24 octobre 1845 - château de Fouquières, 20 avril 1944). Après des études chez les jésuites à Amiens, il obtient la licence en droit. Maire de Fouquières à l’âge de 25 ans et pendant 56 ans, chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de Malte (reçu en 1893). Il épousa au château de Gevraise (Bellou-le-Trichard, Orne) en 1882 Marie-Armandine-Mathilde de Romanet de Beaune, fille de Raymond et de Camille Goullet de Rugy. Ils furent unis par l’évêque d’Orléans. Il s’investit dans l’œuvre des cercles catholiques ouvriers, se liant avec La Tour du Pin et Albert de Mun. La famille de Romanet de Beaune est originaire des confins du Poitou et du Limousin où elle possédait le château de Beaune près d’Eymonties dès 1364. Elle était passée en Berry en 1789 quand elle fut représentée à l’assemblée de noblesse de Bourges. Finalement, elle s’implanta dans le Perche et la Normandie. Elle a été anoblie en mars 1644 et comparut au Perche en 1789. Les Romanet furent maintenus dans leur noblesse par ordonnance de l’intendant de Limoges en 1705. Elle porte : d’argent au chevron de gueules chargé d’une étoile d’or, surmonté d’un lambel à trois pendants de gueules et accompagné de trois branches de romarin de sinople. e(Perche) a été anoblie en mars 1644. Postérité dont :
1. Charlotte-Anne-Marie-Joseph, religieuse auxiliatrice du Purgatoire (château de Fouquières, 28 mars 1883 – Neufmesnil (Manche), 24 janvier 1978).
2. Ferdinand-Marie-Joseph (1884-1884).
3. Jeanne-Marie-Josèphe-Anne-Céligne-Camille (château de Fouquières, 29 juin 1886 – château de Gevraise (Bellou-le-Trichard, Orne), 24 août 1953). Elle épousa à Versailles en l’église Saint-Symphorien de Versailles en 1912 Jean-Joseph-Gaspard-Marie de Ruffi de Pontevès-Gévaudan (1er juillet 1878-?), capitaine de vaisseau, aide de camp du vice-amiral de Marolles, commandant en chef la 3e escadre, chevalier de la Légion d’honneur, fils d’un contrôleur général de l’armée, commandeur de la légion d’honneur. Mariage béni par l’abbé de Rochemonteix. Contrat de mariage reçu le 14 février 1912 par Baron, notaire à Versailles. Le marié eut pour témoins le vice-amiral de Jonquières (inspecteur général de l’armée, grand officier de la légion d’honneur, son cousin et le vice-amiral de Marolles, commandeur de la légion d’honneur. La mariée eut pour témoins le comte de Romanet de Beaune, commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand, et Edouard-Louis Doresmieulx. Dont postérité : Joseph et Antoine (x Aude della Faille de Leverghem).
4. Valentine-Marie-Josèphe-Anne-Louise (Fouquières, 1888 – Montlignon (Val d’Oise), 1981). Elle épousa en 1914 à Fouquières Jean-Marie-Raoul-Alphonse-Henry Baudenet d’Annoux. Dont postérité : Mathilde (comtesse Jacques Seurrat de La Boulaye) ; Nicole ; Charlotte (x Xavier du Chalard du Taveau) ; René (x Jacqueline Kirn).
5. Marie-Joseph (château de Fouquières, 9 mai 1890 – Le Mans, 1928 (?)). Elle épousa en 1916 à Paris le vicomte Pierre de Romanet de Beaune, chevalier de la Légion d’honneur, conseiller général. Dont postérité : Bernard (x Patricia de Wolf) et Françoise (comtesse Pierre-Charles Menche de Loisne). Devenu veuf, Pierre de Romanet de Beaune épousa Monique Imperiali.
c. Charlotte-Constance (1847- château de Fouquières, 31 mai 1877). Sans alliance.
d. Jeanne-Marie (Douai, 27 mars 1855 – château de Fouquières, 26 janvier 1942), enfant de Marie, oblate de Saint-Benoît. Sans alliance. Elle est à l’origine de l’installation des religieuses carmélites à Fouquières.
B. Thomas-Emile-Louis (Douai, 11 février 1824 – Douai, 8 mars 1907), membre du tiers-ordre de Saint-François et des conférences de Saint-Vincent de Paul, administrateur honoraire de la Caisse d’Epargne, marié le 5 avril 1856 en premières noces à Marie-Gabrielle-Joséphine-Eugénie Langlois de Septenville (1820-Douai, 11 décembre 1857), fille d’Auguste-Léon-Jules et d’Athénaïs-Reine-Charlotte-Clémentine de Lafontaine d’Ollezy ; en secondes noces le 21 juin 1859 à Marie-Caroline-Isabelle Lefebvre du Grosriez (château de l’Etoile, 30 décembre 1832 – Douai, 4 mars 1889), fille de Thomas-Charles-Edouard d’Ambroisine-Elisabeth-Ernestine Jourdain de Prouville. De ces mariages naquirent : Armes Lefebvre du Grosriez : d’azur à la face d’argent accompagné de trois étoiles d’argent, au chef d’or chargé de deux pals de sable accompagné de trois merlettes de gueules.
a. (du premier mariage) Marie-Jeanne (Douai, 8 décembre 1857-Douai, 15 décembre 1857). b. (du second mariage) Louis-Marie-Edouard (Douai, 19 mai 1860 – Douai, 10 mars 1903). c. Félix-Marie-Joseph (25 octobre 1861 – Douai,14 août 1926). d. Marie-Elisabeth-Cécile (15 septembre 1864 - Douai, 24 juillet 1936). e. Marie-Thérèse-Stéphanie (2 octobre 1866 - Versailles, octobre 1943), religieuse du Cénacle à Versailles (1890) puis à Milan. f. Joseph-Pierre-Marie (22 septembre 1869 - 18 septembre 1930). g. Pierre-François-Marie (Douai, 9 mai 1876 - Douai, 4 décembre 1952), docteur en droit, avocat à la cour d’appel de Douai, président de la première commission cantonale des dommages de guerre de Douai-Nord, décoré de la médaille de la Reconnaissance française par décret du 13 octobre 1958, marié les 10 et 11 janvier 1921 à Agnès-Marie-Josèphe Bosquillon de Jenlis (château de l’Hamer-Houck à Cassel, 10 mai 1887 - Cassel, 30 octobre 1964), fille d’Octave-Marie-Victor et de Marie-Mathilde du Passage. Dont postérité : *. Albert-Marie-Pierre (Douai, 15 novembre 1921), président de chambre honoraire à la cour d’appel de Douai. *. Pierre-Félix-Marie-Joseph (Douai, 9 mars 1923). *. Renée-Marthe-Marie-Régine (Douai, 1er juillet 1924), épousa le 1er juillet 1954 Maurice du Passage. *. Jean-Marie-Joseph (Cassel, 23 août 1926-Cassel, 2 octobre 1988), prêtre.
C. Victor-Louis-François (Douai, 1827 – Lille, 21 avril 1888), juge à Dunkerque, Béthune puis juge honoraire au tribunal civil de Lille. Sans alliance.
D. Fanny-Louise-Céline (Douai, 16 avril 1832 – Amiens, 10 décembre 1866), mariée le 23 août 1854 à Gustave-Omer de Froissy (?-Beauvais, 12 août 1862 (?)), ingénieur des Ponts et Chaussées, chevalier de la Légion d’honneur, fils de Jean-Baptiste et d’Apolline-Aline-Victoire de Guillebon. Dont postérité : a. Paul-Stéphane-Marie (16 janvier 1861-25 octobre 1880). b. Valentine-Marie-Cécile (v.1856 – Amiens, 21 avril 1868). c. Camille-Gustave-Victor (30 novembre 1864- ?), marié en premières noces en 1890 à Marie-Flore-Edmée de Witasse (v.1866 – 14 septembre 1892), fille de Léon et de N… de Guillebon ; en secondes noces le 24 novembre 1898 à Marie de Franqueville, fille de Louis et de N… de Reverseaux. Sans postérité.
4. N…, né en janvier 1798 en Westphalie, mort en naissant.
5. Louis-Dominique-Charles, né le 8 août 1799 à Munster. Il eut pour parrain Jean-Baptiste-Charles de Lencquesaing, son oncle du côté paternel, et pour marraine la comtesse de Buisseret née de Sainte-Aldegonde, sa cousine. Il mourut à Munster le 23 novembre 1799.
6. Louise-Albertine-Elisa, née le 31 juillet 1801 et baptisée à Lille. Elle eut pour parrain Pierre-Albert-Joseph Le Maistre d’Anstaing, son grand-père du côté maternel, et pour marraine Marie-Cécile-Joseph Aronio, épouse de Louis-Dominique-Eustache de Lencquesaing, sa grand-mère du côté paternel. Elle mourut à Lille le 18 novembre 1801, trois mois après sa mère qui mourut des suites de cette couche.
De son second mariage naquirent trois enfants :
7. Louise-Albertine-Laure, née le 24 mars 1806, baptisée en l’église Saint-Etienne de Lille. Elle eut pour parrain Albert-Joseph de Lencquesaing, son oncle du côté paternel, et pour marraine Marie-Louise-Joseph de Lencquesaing, épouse de Charles-Louis-François de Lencquesaing, sa grand-mère du côté maternel. Elle mourut à Lille le 7 avril 1806.
8. Louis-Dominique-Gustave, né le 7 septembre 1807 et baptisé en l’église Saint-Etienne de Lille. Il eut pour parrain Etienne-François-Louis de Lencquesaing, écuyer, ancien capitaine au corps royal du génie, son oncle du côté maternel, et pour marraine Marie-Julie-Eugénie de Lencquesaing, épouse de Denis-Joseph Godefroy, sa tante du côté paternel. Il mourut d’une consomption à Lille le 10 avril 1831 et fut enterré au cimetière d’Esquermes.
9. Louis-Dominique-Arthur, qui suit.
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Elisabeth-Françoise-Amélie Le Maistre d’Anstaing (1770-1801). Armes Le Maistre et Enlart. |